Bilan énergétique

Production laitière élevée, mauvaise condition physique (mobilisation de la graisse corporelle) et troubles métaboliques: cette combinaison de facteurs joue un rôle important pour la fertilité de la vache, et pas seulement en ce qui concerne les chaleurs. Un bilan énergétique négatif déclenche un mécanisme de protection de l’organisme qui empêche une nouvelle gestation aussi longtemps que le métabolisme est perturbé.

Si le déficit énergétique perdure après un vêlage, le prochain cycle œstral est retardé et avec lui le déroulement des chaleurs. Les symptômes de chaleurs chez les vaches en déficit énergétique en raison d’une production laitière élevée sont moins clairs.

L’alimentation de la vache joue donc un rôle particulièrement important en début de lactation, quand l’organisme nécessite beaucoup d’énergie à la fois pour la production laitière et les chaleurs. Après le vêlage, le cycle œstral ne peut redémarrer de manière optimale et les chaleurs se manifester que chez les vaches correctement nourries. Outre un apport énergétique suffisant, l’appétit et une consommation maximale sont déterminants.

Les vaches fraîchement vêlées ne mangent «bien» que si elles n’ont pas engraissé à la fin de la lactation précédente et qu’elles n’ont pas eu de problèmes d’hypocalcémie ou d’acétonémie à la même période, car ces facteurs freinent considérablement l’expression des chaleurs.

Selon différents scientifiques, un facteur mesurable se démarque nettement de tous ces critères d’influence: la dégradation de la condition physique en début de lactation, qui résulte de la mobilisation des réserves de graisse. En résumé: les vaches avec un faible l’index d’état corporel BCS présentent des signes de chaleurs moins clairs.

Les vaches à haute production laitière étant particulièrement concernées par un déficit énergétique, on constate souvent chez elles des chaleurs moins expressives. Mais ce n’est pas une règle pour toutes les vaches à haute production. Il existe en effet d’importantes variations: les vaches produisant beaucoup peuvent aussi manifester des signes de chaleurs dépourvus d’ambiguïté. 

Articles conseils (PDF)
Le bilan énergétique, un facteur-clé 02/2013
Appétit au moment du vêlage = bonne fécondité 06/2007
Tant que la vache maigrit, elle ne portera pas 07/2007
L’ingestion durant la phase de démarrage peut être influencée 03/2004
Des kystes de la taille d’une pomme 01/2018